Atteindre le bon équilibre alimentaire entre l'énergie (calories), les protéines, les vitamines, les minéraux et l'eau est particulièrement important pour le cheval de compétition et peut avoir un effet profond sur le succès du cheval d'endurance, lequel, notamment au plus haut niveau, doit courir durant des périodes de 8 heures continues, voire plus. Les besoins énergétiques et nutritionnels pour fournir cet effort soutenu sont très différents de ceux d'un cheval de course par exemple, ce dernier courant au maximum sur une longueur de 6 furlongs, et la durée même de la compétition d'endurance signifie que le cheval doit souvent manger et boire pendant le trajet afin de maintenir un bon niveau énergétique.
Le cheval obtient son énergie à partir de trois sources alimentaires principales – les fibres, l'amidon (apport de glucose) et l'huile – puis les stocke dans ses muscles et le foie, sous forme de glycogène, ou bien sous forme de graisse entre les muscles et ailleurs. Ces différentes sources de carburant sont ensuite mobilisées, selon les besoins, par les muscles, pour effectuer le travail et c'est le type ou l'intensité de l'effort qui dicte la sorte de carburant qui sera utilisé. À petite vitesse – la marche, le trot, et, à mesure que la forme s'améliore, le petit galop, les muscles brûlent les graisses, le glycogène ou le glucose, en présence d'oxygène (aérobie), afin d'alimenter les besoins pendant le travail. Dès lors que la vitesse et l'intensité du travail augmentent et que la fréquence cardiaque dépasse 150 bpm, le coeur et les poumons ne peuvent plus fournir suffisamment d'oxygène aux muscles pour utiliser le carburant de cette façon, et ils doivent donc travailler sans oxygène (anaérobie). Ceci limite le carburant utilisé pour le glycogène et mène à la production d'acide lactique, lequel, s'il n'est pas suffisamment éliminé, peut s'accumuler et causer la fatigue.
Les chevaux ont très bien évolué en s'alimentant de fibres issues de fourrages, mais un travail accru signifie que les fourrages à eux seuls suffisent rarement pour maintenir une forme satisfaisante et atteindre les niveaux exigés de performance. On ajoute donc aux fourrages des sources supplémentaires de calories et autres nutriments selon la nature du travail. Cependant, les fibres demeurent une source énergétique très utile chez le cheval d'endurance du fait que leur fermentation dans l'intestin postérieur mène à la libération lente d'énergie sur une période de temps. Ceci signifie que le carburant fournit par les fibres est disponible pendant plusieurs heures après la consommation, ce qui permet au cheval de travailler plus longtemps. Les fibres sont également importantes pour le bon fonctionnement du système digestif et, fait important chez le cheval d'endurance, elles agissent tel un réservoir d'eau et d'électrolytes dans l'intestin postérieur et aident à maintenir un niveau crucial d'hydratation.
Les sources de fibres utilisées varient selon la période de l'année et les demandes énergétiques de votre cheval.
Le foin doit toujours être propre, sec et d'une odeur douce, mais sa teneur en nutriments peut varier. Le foin brut et contenant davantage de tiges n'est pas très digestible et est plus pauvre en nutriments, tandis que le foin plus souple et plus feuillu a plus de goût, est plus digestible et contient davantage de nutriments. L'action de tremper le foin peut réduire la quantité de spores et apporter de l'eau supplémentaire.
Celui-ci contient généralement plus de nutriments que le foin (pour un fourrage sec) bien que les nutriments soient davantage dilués à raison de la teneur en eau de 40 – 50%. Ceci signifie qu'une plus grande quantité de ce fourrage doit être donné au cheval pour couvrir ses besoins en fibres.
L'herbe contient environ 80% d'eau et les nutriments sont donc encore plus dilués que dans le fourrage haché en silo. La qualité peut varier mais représente quand même une excellente source alimentaire et contribue par ailleurs à un meilleur apport de fluides.
Sèche et hachée, ou sous forme de cubes humectés, la luzerne est un bon apport d'énergie (pour un poids similaire à un mélange hypocalorique) et, additionnée de vitamines et de minéraux, fournit des protéines souvent de meilleure qualité que le foin ordinaire.
La pulpe de betterave à sucre trempée est une excellente façon d'ajouter des fibres et contribue en plus à un meilleur apport de fluides. Elle est de plus en plus ajoutée aux régimes composés parallèlement aux cosses de soja, lesquelles possèdent également une fonction capable de "retenir" l'eau.
Les fibres se divisent en plusieurs parties:
La luzerne est particulièrement populaire chez le cheval d'endurance car elle fournit une bonne source de fibres digestes et est riche en protéines de qualité. Elle présente toutefois un dilemme, à savoir que l'on peut avoir trop d'une bonne chose ! En effet, si l'on donne une trop grande quantité de luzerne au cheval (à raison de 6 à 10 kg), comme principale source d'énergie, on dépasse alors la quantité de protéines dont il a besoin, notamment lorsqu'on y ajoute un fourrage de bonne qualité ou des aliments durs. Certes, l'excédent forme alors un carburant supplémentaire, mais le processus peut s'avérer inefficace en produisant une chaleur corporelle excessive et inutile chez le cheval d'endurance, qui doit alors l'éliminer en utilisant ses réserves d'eau précieuses et en produisant une urine à haute teneur en urée. Une grande quantité d'urine et une contamination ammoniaque élevée sont néfastes pour les voies respiratoires chez le cheval en écurie. Donc la luzerne, tout en étant un excellent ingrédient dans l'alimentation du cheval d'endurance, doit être incluse de façon modérée plutôt que dominante.
L'huile est particulièrement concentrée et fournit 2 ¼ fois plus de calories que les glucides (amidon) issues des céréales, toujours en libération lente. Par ailleurs, on lui connaît un effet de “réserve de glycogène”, du fait qu'elle est utilisée par les muscles pendant le travail à faible intensité, ce qui permet de conserver les réserves de glycogène pour les périodes de travail anaérobie où seul le glycogène peut être utilisé. Ce phénomène contribue à une meilleure résistance, essentielle chez le cheval d'endurance, tandis que la libération lente d'énergie provenant de l'huile, comme celle des fibres, ne chauffe pas et n'est pas susceptible de provoquer un comportement excité. Cependant, l'huile doit être donnée en quantité considérable pour contribuer de façon significative à l'apport d'énergie; c'est ainsi que, pour une huile végétale, 250 à 500 ml par jour sont requis, ce qui présente un problème de goût et renforce l'attrait d'un supplément d'huile spécialement formulé comme Baileys Outshine.
Baileys Outshine conjugue les huiles de soja et de lin pour offrir un apport équilibré d'acides gras Omega 3 et 6, ce qui permet d'éviter le déséquilibre éventuellement causé lorsqu'on donne simplement de l'huile de soja ou de la graine de lin bouillie. Cependant, plus on donne de l'huile, plus le corps a besoin d'antioxydants pour combattre les radicaux libres produits pendant son métabolisme. Outshine contient des antioxydants supplémentaires sous forme de vitamine C et E, ainsi que du sélénium et du zinc, ce qui contribue à l'usage sûr et efficace de l'huile par le corps et rend le produit préférable à une huile utilisée seule.
L'énergie fournit par les céréales est plus accessible que l'énergie fournit par les fibres, du fait que les céréales sont digérées par des enzymes dans l'intestin antérieur et sont absorbées dans le sang sous forme de glucose. Utilisé par les muscles pendant le travail intense, par exemple durant le sprint, le glucose est aussi la principale source de carburant pour le cerveau et autres organes. Il s'avère donc que l'action d'exclure tout l'amidon et tous les sucres de l'alimentation n'est pas nécessairement une bonne chose. Ce qui est important, c'est la façon de cuire les céréales pour rendre l'amidon le plus digeste possible pour le cheval et maximiser les chances de les digérer là où elles doivent l'être. C'est en effet le passage de céréales non digérées dans l'intestin postérieur qui risque de provoquer des troubles digestifs ou métaboliques.
All-Round Endurance Mix apporte le mélange parfait de sources énergétiques chez le cheval d'endurance grâce à ses fibres de luzerne et à ses super fibres comme la pulpe de betterave à sucre et les cosses de soja. Sa teneur en huile est remarquable à raison de 10% et les céréales micronisées sont cuites méticuleusement pour les rendre les plus digestes possibles et maximiser ainsi les chances de les digérer dans l'intestin antérieur, comme il se doit. L'énergie à "libération rapide" prévue répond aux besoins de la respiration anaérobie durant les courtes périodes de travail rapide, et fournit également une source de glucose essentiel au cerveau et autres organes. Une performance soutenue est aidée par des vitamines et des minéraux de haute spécification, y compris Bioplexes™et autres importants antioxydants tandis que la culture de levure Yea Sacc stimule les bactéries de la digestion et contribuent à une bonne santé de l'intestin.
Les protéines sont d'une importance particulière chez tous les chevaux performants car ce sont elles qui fournissent les "éléments d'assemblage" des tissus musculaires. Les protéines comprennent plusieurs acides aminés, dont certains sont fabriqués par le cheval et d'autres doivent être prévus dans l'alimentation. C'est la proportion de ces acides aminés “essentiels” dans une source de protéines qui en détermine la qualité, et, comme dans beaucoup d'autres choses de la vie, la qualité a autant d'importance que la quantité. Certaines protéines sont fournies par les fourrages traditionnels mais un produit composé spécialement formulé vise à établir l'équilibre optimal des acides aminés pour contribuer au développement et à la fonction musculaire, tout en soutenant le développement et la réparation des tissus.
Une bonne représentation de vitamines et de minéraux est essentielle si l'on veut assurer la bonne marche des systèmes corporels, notamment par l'apport de minéraux chélatés et d'antioxydants. Les minéraux chélatés (Bioplexes) sont plus facilement absorbés par le corps équin que les autres sources minérales plus communes, ce qui améliore l'intégrité tissulaire, le système immunitaire et la santé générale, tandis que les antioxydants contribuent à protéger le corps des effets des radicaux libres résultant d'un niveau plus élevé de travail. Les antioxydants, comme la vitamine E et le sélénium, sont particulièrement importants lors d'un apport accru d'huile dans l'alimentation, car ils contribuent à une utilisation plus efficace de celle-ci. À titre de guide, pour chaque 100 ml d'huile ajoutés, il faut 100 IU supplémentaires de vitamine E; les mélanges spécialement formulés, comme All-Round Endurance Mix, ou les suppléments à haute teneur en huile, comme Outshine, sont conçus pour en tenir compte.
Aqua-Aide est formulée scientifiquement et contient des sels principaux, y compris le chlorure de potassium et le magnésium, en plus des sels plus communs comme le chlorure de sodium, le tout accompagné d'une quantité suffisante de dextrose pour une absorption optimale. Le produit est conçu pour être administré en fonction de la durée et de l'intensité du travail effectué, et peut être donné soit ad hoc (chaque fois que le cheval transpire), soit continuellement, soit avant, pendant, et après les jours de compétition. Sa formule très appétissante peut être administrée avec de l'eau ou en bouillie avec les aliments.
Une alimentation équilibrée est essentielle à tout moment, y compris les moments de "repos" durant le processus naturel de récupération et de guérison. Au cours de l'apprentissage précoce, des fourrages additionnés d'un produit équilibrant, comme Baileys Lo-Cal, peuvent s'avérer suffisants chez les chevaux en bonne forme, tout en augmentant les apports énergétiques à mesure que le travail et la forme augmente. La condition est aussi importante chez le cheval d'endurance que chez le cheval de performance, l'objectif étant toujours un cheval en bonne forme, mince et musclé, et non pas maigre. Considérée par certains comme étant périmée, l'approche “traditionnelle” consistant à apporter aux fourrages un supplément à raison de petits volumes de nutriments très digestibles et concentrés (aliments composés) continue être judicieuse. Cette approche permet au cheval dont l'appétit est limité de consommer des fourrages, ce qui profite à son bien-être tant physiologique que psychologique et aboutit à un cheval d'endurance heureux, et nous l'espérons, à une carrière fructueuse.