L'alimentation du cheval de compétition - l'énergie au moment souhaitée

Une des choses que tous les cavaliers de compétition veulent, c'est pouvoir contrôler l'énergie de leur monture. Trop d'énergie et le cavalier s'épuise à tenter de retenir le cheval, trop peu d'énergie et il est possible que le cheval ne puisse même pas finir l'épreuve. Trouver l'équilibre est tout simplement la clé du succès et on ne s'étonnera donc pas que les fabricants utilisent des termes comme "le pétillement sans les bulles” et “non-échauffant” pour attirer les cavaliers à acheter leurs produits. Mais que veut donc dire tout ce jargon ? Nous espérons qu'après avoir lu cet article, vous aurez une bien meilleure idée de ce que signifie l'énergie et les raisons pour lesquelles le cheval en a besoin.

 
L'énergie – qu'est-ce que c'est ? 

L'énergie n'est pas un nutriment – c'est simplement la transformation d'une forme en une autre. Pendant le travail du cheval, la forme chimique provenant des aliments se transforme en énergie cinétique (contraction des muscles). Dans les aliments, l'énergie est emprisonnée dans des liens entre les molécules et est libérée lorsque la nourriture est digérée et les liens brisés. On appelle "métabolisme" la conversion énergétique des aliments en une forme que le cheval peut utiliser pour le travail. Il existe plusieurs voies métaboliques différentes que le cheval peut utiliser pour produire de l'énergie et celles-ci sont influencées par des facteurs comme le type d'énergie dans le régime alimentaire et l'intensité du travail effectué par le cheval. Le produit final de tout métabolisme est l'ATP (adénosine triphosphate). Le cheval stocke un peu d'ATP dans ses muscles, mais seulement en quantité suffisante pour effectuer quelques secondes d'exercice, après quoi il doit puiser dans une autre source d'énergie.

 
D'où vient l'énergie ?

Il existe quatre sources d'énergie que le cheval peut utiliser : les fibres, les lipides, les glucides et les protéines. Si on donne au cheval trop de protéines dont il a besoin pour construire et réparer les tissus, alors cet excès devient une source d'énergie. Cependant, ceci n'est pas très efficace du fait que le cheval doit boire davantage d'eau (ce qui n'est pas idéal chez un cheval de compétition dont les besoins en eau sont déjà élevés) et que ceci entraîne une hausse d'urée et d'ammoniaque qui peut provoquer des troubles internes et des voies respiratoires dès l'excrétion dans les urines.

Les sources d'énergie qui nous concernent principalement sont donc les fibres, les lipides et les glucides.
 
Les fibres

On dit que les fibres sont une source d'énergie lente, ce qui est dû principalement à la complexité de leur structure et au temps requis pour briser les liens entre les molécules. Le cheval compte sur une population de micro-organismes qui agissent entre eux pour briser les fibres. Il existe plusieurs types de fibres. Certaines sont plus facilement transformées que d'autres et ceci a une influence sur la valeur apportée au cheval. La lignine est une matière indigestible que les plantes elles-mêmes utilisent pour se donner une plus grande structure et un meilleur support. À titre d'exemple, à mesure qu'une plante grandit, elle est plus susceptible de se faire souffler par le vent ou de se faire écraser, et elle essaye donc de se protéger en se construisant une structure plus robuste en incorporant de la lignine. Du fait que la lignine n'est pas digestible, plus la fibre en contient et moins elle est utile pour le cheval, ce qui explique pourquoi les fibres comme la paille ou le foin apportent moins d'énergie que la betterave à sucre ou les cosses de soja – surnommées “super” fibres.

Pour les chevaux enclins à être trop excités, un produit à forte concentration de fibres comme Baileys No.2 Working Horse & Pony Cubes est généralement le plus judicieux. Cependant, les fibres ne sont pas la seule source d'énergie non échauffante qui soit disponible. L'huile apporte aussi de l'énergie sans pour autant brûler la cervelle du cheval.
 
Les avantages de l'huile

Le régime alimentaire naturel du cheval ne contient pas beaucoup d'huile mais le cheval est capable de l'utiliser de façon relativement efficace. L'huile contient beaucoup de calories – environ 2,25 fois plus que les glucides – ce qui est avantageux chez le cheval car une petite quantité suffit pour lui fournir un grand nombre de calories. Comme la recherche l'indique, une trop grande quantité d'aliments au cours d'un repas augmente la vitesse à laquelle les aliments traversent les voies digestives, ce qui à son tour augmente les risques de troubles digestifs.   De plus petites quantités sont donc plus bénéfiques pour la santé du cheval. 

Le seul inconvénient de l'huile est qu'elle ne peut être utilisée que lorsque le cheval effectue un travail de faible intensité. L'oxygène est requis pour transformer l'huile, ce que l'on appelle la respiration aérobie. Dès lors que le cheval effectue un travail lourd, il n'est plus en mesure de fournir suffisamment rapidement l'oxygène pour maintenir la respiration aérobie, et il se met alors en mode de respiration anaérobie, laquelle ne peut utiliser que le glucose ou glycogène (réserve de glucose) comme support énergétique.

Des différences considérables existent entre les respirations aérobie et anaérobie. À titre d'exemple, la respiration anaérobie fournit rapidement l'énergie mais seulement pour une durée limitée. Par ailleurs, elle ne produit que 3 molécules d'ATP pour chaque molécule de glycogène ou 2 ATP d'une molécule de glucose, tandis que les voies aérobies produisent environ 13 fois plus d'ATP.
 
L'ironie de la vie …

L'huile est une source d'énergie relativement sûre par rapport aux céréales et cependant les chevaux trouvent généralement les céréales plus appétissantes. De même, on nous recommande souvent de manger des plats faibles en lipides, et pourtant nous préférons le goût des gâteaux et des chips à celui du riz ou des pâtes qui sont moins riches en graisses et donc meilleurs pour notre santé. La vie est injuste !! 

Pourquoi utiliser des céréales ?

Même si les céréales sont responsables de nombreux troubles et problèmes nutritionnels affligeant nos chevaux, la raison est souvent parce qu'on les a mal employées. On peut ici utiliser une analogie avec l'alcool – alors que des troubles apparaissent chez certaines personnes qui en abusent, d'autres y prennent plaisir dès lors qu'elles boivent modérément.

Bien qu'il ne fasse aucun doute que le cheval puisse survivre en s'alimentant de fourrage dans son environnement naturel, on ne lui demande pas de sauter des haies et d'exécuter des tours de dressage. La plupart des propriétaires de chevaux seraient horrifiés si leurs chevaux perdaient autant de poids et de forme que les poneys féraux durant les mois d'hiver. Il est aussi important de considérer que les races indigènes de notre pays ne mesurent en général que 14 à 15 mains et qu'elles savent bien mieux utiliser le fourrage que les purs-sangs et les Warmbloods que beaucoup d'entre nous montent aujourd'hui. Il s'avère donc que bien que l'alimentation de base d'un cheval doit se composer de fourrage, il est normalement nécessaire d'y ajouter des céréales pour permettre à la monture d'effectuer le travail qu'on lui donne.
 
Comment utiliser les céréales de manière sûre

Il existe des manières simples de réduire les risques associés aux céréales. Il convient de commencer par une bonne hygiène alimentaire et le plus important est probablement de donner à manger de petites quantités fréquentes. Lorsque vous choisissez un aliment pour votre cheval, vérifiez toujours qu'il contient des céréales déjà cuites, car ceci améliore leur digestibilité. Tout comme vous ne mangeriez pas de pommes de terre ou de pâtes crues, le cheval ne doit pas manger de céréales crues. (L'avoine est difficile à cuire du fait de sa haute teneur en fibres, mais les autres céréales comme le blé, l'orge, et le maïs doivent toutes êtres cuites).

Plusieurs techniques de cuisson sont utilisées, y compris la micronisation et l'extrusion. La recherche indique que la micronisation est la technique de cuisson la plus efficace car elle augmente davantage la quantité d'amidon absorbé dans le petit intestin par rapport aux autres techniques de cuisson. Ceci est avantageux car on évite ainsi que de trop grandes quantités d'amidon puissent atteindre l'intestin postérieur sensible et causer des coliques ou une fourbure.
 

Demandez à n'importe quel cuisinier le secret de créer de bons plats et il vous répondra toujours que l'important est d'utiliser des ingrédients de la plus haute qualité, lesquels, combinés au savoir-faire de la cuisson à bonne température pendant une durée appropriée, est la différence entre un “plat rapide” et une cuisine fine. La même chose s'applique à l'alimentation d'un cheval. Baileys a passé de nombreuses années à parfaire les temps et les températures optimaux de cuisson de ses ingrédients afin d'assurer un produit fini à la fois appétissant et hautement digestible.

 
Je veux davantage de pétillement …

Si votre cheval a besoin d'un pétillement supplémentaire, alors vous devez probablement essayer une ration à base d'avoine comme Baileys No.9 All-Round Competition Mix. Alternativement, si votre cheval est en bonne forme, vous pourriez lui donner un équlibrant hypocalorique comme Baileys Lo-Cal et y ajouter de l'avoine ce qui vous permettra d'ajuster le niveau d'énergie tout en maintenant une alimentation équilibrée.

 
Je veux davantage de résistance et moins de bulles ...

Si votre cheval a tendance à s'exciter, alors il lui faut une alimentation haute en fibres et en huile et le plus faible volume possible de céréales. Une bonne ration de base contiendra Baileys No.2 Working Horse & Pony Cubes, à haute teneur en fibres, que vous pouvez donner conjointement à un supplément haut en huile comme Baileys Outshine.